Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Cela se traduit par un taux de sucre dans le sang (glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie.
L’OMS prévoit qu’en 2030, le diabète soit la septième cause de décès dans le monde.
Pied diabétique
Les complications du diabète qui touchent les pieds sont étroitement liées à la baisse de sensibilité des nerfs de contact, empêchant la perception des petites blessures ou anomalies du pied (cor, durillon, fissure, crevasse, mycose…), lesquelles finissent par s’amplifier et s’infecter… avec un risque d’amputation.
Le mal perforant plantaire
La neuropathie perturbe surtout gravement la statique et la dynamique du pied, responsable d’hyperkératose (corne aux points d’appuis), premier temps qui va ensuite provoquer des saignements (hématomes) en profondeur et qui laissera à la place des ulcérations de la peau : c’est le mal perforant plantaire.
Diabète : des risques d’amputation
A l’origine d’une plaie infectée ou d’une gangrène, il y a le plus souvent : une petite blessure qui aurait pu être évitée et provoquée par :
- une chaussure (ampoule due au frottement d’une chaussure neuve),
- un ongle mal taillé,
- un durillon ou « le mal perforant plantaire », véritable complication spécifique de la neuropathie.
Il est admis que 10% des diabétiques courent un risque d’amputation. C’est peu et beaucoup à la fois car on dénombre chaque année, en France, près de 10 000 amputations dues aux complications du diabète. On sait qu’un grand nombre de ces amputations pourrait être évité par plus de prévention, un diagnostic précoce et des soins appropriés.
Nos applicateurs diplômés du « diplôme universitaire du pied diabétique » mettent leurs compétences au service des professionnels de santé et des patients lors des consultations. Ils participent à des commissions multidisciplinaires réunissant plusieurs professions de santé : un médecin diabétologue, un pédicure /podologue, un infirmier, le podo-orthésiste et un médecin de réadaptation.
A ce titre, leurs interventions, sous l’autorité d’un médecin, se font à plusieurs niveaux :
En préventif
- Conseils sur le chaussage et sur l’hygiène de vie
- Traitement des troubles statiques.
- Évaluation, dépistage et orientation du patient.
- Anticipation sur les complications du diabète au niveau des pieds.
En curatif
- Mise en place d’orthèses plantaires avec des matériaux techniques.
- Mise en place d’un dispositif de décharge évoluant par la suite vers un chaussage sur mesure adapté.
- Mise en place d’un dispositif d’aide à la cicatrisation des pieds (DTACP), évoluant par la suite vers un chaussage sur mesure adapté.
En suivi
- Contrôle régulier pour vérifier la bonne adaptation des orthèses et des chaussures.
- Assurer les modifications nécessaires suivant l’évolution.
- Conseiller et informer sur les risques.